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RÉMUNÉRATION DU SECTEUR PUBLIC | LE MYTHE DES « GRAS DUR » ENCORE UNE FOIS DÉMOLI PAR LES FAITS

Négociations

26 novembre 2020

RÉMUNÉRATION DU SECTEUR PUBLIC
LE MYTHE DES « GRAS DUR » ENCORE UNE FOIS DÉMOLI PAR LES FAITS

L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) rend, ce matin, un jugement clair : la rémunération des personnes salariées œuvrant dans les réseaux de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé et des services sociaux est de 9,2 % moins élevée que dans les autres secteurs. « Les préjugés ont la couenne dure, rappelle Sonia Ethier, présidente de la CSQ. Avec un fossé de 16,5 % pour nos salaires, un retard de 9,2 % quand on prend en compte nos avantages sociaux, on est loin d’être des “gras dur”. Si on ajoute à ça la surcharge, le manque de ressources et la mauvaise gestion, pas surprenant que le gouvernement ait de la difficulté à recruter et à retenir du monde. »

Le gouvernement dit que ses offres sont « raisonnables », que nous devrions nous en contenter dans le contexte actuel. Toutefois, l’étude de l’ISQ est limpide : les conditions de travail des employés du secteur public se détériorent constamment depuis plusieurs décennies. De plus, selon l’ISQ, les salaires négociés dans le secteur privé vont augmenter de 2,2 % cette année, et cela, malgré la crise. « Rappelons que les femmes composent plus de 75 % des effectifs du secteur public provincial. Le gouvernement du Québec ne peut pas se vanter d’avoir réalisé l’équité salariale alors que sa politique de rémunération institutionnalise un retard de plus de 9 % pour des emplois comparables », s’insurge Sonia Ethier.

« Alors que la crise actuelle met encore plus en évidence le caractère essentiel du travail de nos membres, il devient évident que Québec ne peut plus se contenter d’être un employeur en dessous de la moyenne, clame Sonia Ethier. La qualité des emplois du secteur public se détériore. Non seulement l’austérité récente a imposé des coupes dans le nombre de ressources disponibles, ce qui eut pour effet d’augmenter la charge de travail, mais les réformes structurelles à répétition sont venues réduire l’autonomie professionnelle et augmenter la paperasse imposée à nos membres. La CSQ compte profiter de l’actuelle négociation du secteur public pour améliorer la qualité de vie au travail des femmes et des hommes qui, chaque jour, contribuent à éduquer, à soigner, à appuyer et à servir les Québécoises et les Québécois. »